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Saint-Martin : Marigot et Grand Case

5 Avril 2019 , Rédigé par Christine-Marie Mazeaud/Charles Mesaric

Mardi 2 avril                   

Nous organisons les prochains jours. Il nous faut caréner l’Alcazar et le chantier le plus compétent est en congé ! Pas de chance, nous ne pourrons les contacter que la semaine prochaine. Le bateau a besoin d’un bon nettoyage des coques et d’un antifouling. C’est une opération qui se fait tous les ans et nous l’avions faite en février l’année dernière, en Croatie.

Mais surtout, l’Alcazar a d’autres soucis :

  • Il faut recoller les « Rubber protections » qui se décollent régulièrement. Ce sont  des joints en caoutchouc souple qui se déposent à l’extérieur de la coque, au niveau du « saildrive ». (C’est un type de propulsion dans lequel le moteur est relié à l'hélice par une embase).
  • Vérifier l’embase de fixation de la bôme sur le mât. Gros  rivets à changer.
  •  Changer la drisse de la GV.
  • Refixer le guide de la drisse du Spi.
  • Vérifier le chariot de la bôme de la GV

Voilà pour le côté technique.

Notre  retour fin mars tombe à l’eau. Je me raisonne. Quelques semaines de plus quand ça fait huit mois qu’on vit sur un bateau, ce n’est pas dramatique ! J’ai envisagé un retour toute seule en avion, mais ça ne me correspond pas. L’idée de laisser Charles tout seul se dépatouiller ne me plait pas. Le carénage, la marina, et le convoyage…ça fait beaucoup de contrariétés et il n’y a pas de raison que je quitte le navire ! Nous sommes deux dans les bons moments mais deux aussi dans les moins bons. Et encore moins bon, il ne faut pas exagérer, je ne vis pas l’enfer !

Nous allons continuer de « Caraïber » tranquillement.

Bon, une bonne nouvelle, nous avons certainement trouvé quelqu’un pour le mois de juin qui semble ok à 100% et qui a trouvé un équipier. Malheureusement l’équipier a un souci au genou qui nécessite une opération. Sera-t-il- il en forme début juin ??? Grande question.

Nous avons quand même mis d’autres annonces sur un nouveau site. Il serait mieux d’avoir un autre équipage sous le coude peut-être même pour le mois de mai pour nous éviter de trouver une place dans une marina pour un mois.

Derrière Marigot, à l’intérieur des terres, se trouve un lagon partagé entre la France et la Hollande. Sans doute très agréable avant le passage d’Irma avec sa Marina, ses restaurants les pieds dans l’eau et ses nombreux commerces,  mais aujourd’hui véritable spectacle de désolation entre les bateaux échoués ou coulés, les maisons et les restaurants détruits, la végétation saccagée et la marina désertée…

Nous faisons le tour du lagon dans un premier temps en annexe et ensuite à pieds.

Quelques travaux terminés au milieu de tout ce saccage ne suffisent pas à attirer les touristes, les restaurants rénovés sont bien vides.

Quelques jolies maisons en bois dans les rues de Marigot, la plus grande ville de la partie française qui doit son nom aux nombreux marécages qu’on appelait « marigots » que l’on trouvait autrefois à l’emplacement de la petite ville. Grâce à la culture de la canne à sucre au XVIIIème siècle elle a connu une expansion hyper rapide.

De nombreuses boutiques de luxe, où rivalisent les grandes marques offrent des produits détaxés, Marigot bénéficiant du statut de port franc.

L’église catholique Saint-Martin-de-Tours fut bâtie seulement en 1941. En effet, l’île étant majoritairement protestante (à cause de la présence anglaise pendant plusieurs siècles) les catholiques, minoritaires n’avaient pas de lieu de culte. Le premier curé est arrivé en 1936 et entreprit l’édification de l’église.

Les « cases créoles » du marché, vides en cette fin d’après-midi, s’alignent sur le front de mer. Elles semblent bien tristes sans les fruits et légumes, les épices, les poissons, et les rhums arrangés (ou pas !) Je pense que nous aurons l’occasion d’y flâner le matin.

Une devanture de magasin, fermé, sent bon…Cuba ! On se croirait presque à la Havane.

La Marina Port Louis où nous avons jeté l’ancre, la seule opérationnelle depuis Irma est très bien organisée...

...et met un quai à la disposition des nombreux dinghys.

Mercredi 3 avril

Première chose à faire ce matin : déposer notre bouteille de gaz au magasin ShipChandler pour la faire remplir. Super pratique car nous ne trouvons pas de recharge de notre visio. Impossible à trouver aux Antilles ! En plus nous pouvons rejoindre le magasin en annexe. Hyper pratique !

Ceci fait, nous levons l’ancre direction « Grand Case ».

Une grande baie à quatre miles au nord. Une envie de baignade dans une eau turquoise…

Le vent d’Est souffle fort mais sans nous faire de trop grosses vagues, tout va bien, nous jetons l’ancre une bonne heure plus tard. 

La plage est magnifique, l’eau turquoise et transparente me donne vraiment envie. Nous voyons une petite tortue qui nage tranquillement, sortant sa tête trois fois pour respirer avant de plonger vers les profondeurs.

Petite promenade dans la rue principale de Grand Case qui est encore bien misérable. Irma a vraiment causé des dommages terribles.  Grand Case se voulait jusqu’à présent la capitale de la gastronomie. Il va falloir encore quelques années avant qu’il ne redevienne ce qu’il était.

Les restaurants et les boutiques de mode bordent la rue principale, certains sont encore dans un état épouvantable d’autres se relèvent lentement de ce terrible cyclone. Mais quelle tristesse !

Nous avons mangé dans l’un des quatre « lolos créoles » qui proposent des grillades au bord de la plage. Terriblement déçus par l’accueil des autochtones qui semble-t-il n’ont pas envie de nous voir. Et pourtant…

Un iguane vert presque fluo se repose sur le toit d’une maison en ruine. Au moins, lui, trouve son bonheur et la tranquillité dans les décombres…

La petite église catholique de Grand Case construite sur le modèle de celle de Marigot, pierres et chaux est encore en travaux. Mais elle accueille quand même les Fidèles.

Quant à nous, nous repartons dans la baie de Marigot, pour la nuit. Demain nous allons visiter l’île en voiture. Côté français et côté hollandais. Nous passerons la soirée avec Marianne et Rob, le couple de hollandais rencontré à Fort de France que nous avons revus aux Saintes et que nous retrouverons avec plaisir pour un petit diner au restaurant, côté hollandais.

à suivre

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