Saint-François - Guadeloupe

Mercredi 20 mars

Encore de la pluie cette nuit mais ce matin le soleil est au rendez-vous. Tant mieux. Pour se balader c’est quand même plus agréable.

La marina est plutôt sympathique avec de nombreux restaurants et boutiques (que nous ne faisons pas !) Par contre, nous visitons le Musée des Beaux-Arts et découvrons quelques peintres guadeloupéens.

Une balade dans le centre pour faire marcher nos jambes ! 

Un golf,

quelques maisons étonnantes …

Le marché : fruits et légumes, produits antillais. Couleurs et sourires !

Derrière l’église Saint-François d’Assise reconstruite en 1932 après le cyclone de 1928,

se trouve le « Monument de l’an 2000 » réalisé par l’artiste guadeloupéen Bruno Pédurand. On distingue une porte, c’est le passage du temps, une rampe de trois blocs séparés, ce sont les interstices représentant les écueils de la vie  et un Etre totémique symbolisant les référents culturels et ethniques.

La plage des Raisins clairs appelée ainsi à cause des nombreux raisiniers est à deux pas du centre-ville.

Jouxtant la plage, une rivière peu engageante… 

et une Guadeloupéenne bien équilibrée .

Une statue de Gandhi, don de la République de l’Inde à Saint-François, est un hommage à la Paix, à la Tolérance et à la Fraternité.

Nous avons rencontré de nombreux Guadeloupéens d’origine indienne à Saint-François et j’ai voulu savoir quelles en étaient les raisons. En fait, après l’abolition de l’esclavage en 1848, une vague d’immigration provenant des Indes fut autorisée par les Anglais. Un nombre important d’Indiens débarquent donc en Guadeloupe dès 1854, notamment à Saint-François qui devient la commune qui possède la plus importante communauté d’origine indienne. (1/3 de la population.) 

Après une marche de plus de deux heures sous une chaleur étouffante, nous posons nos fesses dans un petit bar resto fort sympathique pour boire un coup.

Evidemment Charles ne peut s’empêcher de commander des accras de morue ! Il n’est pas encore midi.

Jeudi 21 mars

Pluie cette nuit, pluie ce matin et ciel gris nous ne naviguerons pas aujourd’hui. Pas envie.

On loue deux vélos pour aller jusqu’à la Pointe des Château que nous avons longée en bateau. Quand on peut, c’est toujours intéressant de voir les deux côtés.

Petit arrêt devant la statue de Martin Luther King, inaugurée en janvier 2008. Cette œuvre en bronze de l’artiste Didier Audrat,  représente Martin Luther King en  orateur face à la foule, une main posée sur son pupitre, l'autre levée, comme pour convaincre son auditoire. Le Révérend Martin Luther King porte sa robe de pasteur qu’il a passée sur un costume de civil. « Il se présente donc dans l'intégralité de son personnage, homme de foi, homme politique et homme civil. Cette œuvre rappelle son combat pour l’égalité et sa démarche non violente contre la ségrégation. Elle participe à la reconnaissance de l'histoire noire, propose une réflexion sur nos propres espoirs pour notre société et évoque pour beaucoup le célèbre discours ''I have a dream'' (“j'ai fait un rêve“) qu'il fit le 28 aout 1963 devant le Lincoln Mémorial. Martin Luther King est né à Atlanta le 15 janvier 1929, il a été assassiné le 4 Avril 1968 à Memphis. Pasteur baptiste, il militait pour les droits civiques des noirs aux Etats Unis. Il fut lauréat du prix Nobel de la paix en 1964. »

Nous oublions souvent une belle  phrase de Martin Luther King "Tout le monde peut être important car tout le monde peut servir à quelque chose".

Allez, on y va. La Pointe des Châteaux est à quelques 12 kms, il faut bien les faire ! Le vent nous vient en pleine face ce qui rend l’itinéraire difficile et nous essuyons un peu de pluie mais le ciel se dégage et la chaleur nous tombe dessus sur le chemin. Evidemment j’avais oublié de prendre une bouteille d’eau. Et j’ai soif, mais soif !

Sur le chemin nous faisons une pause devant le « KREOL WEST INDIES », boutique d’artisanat local et musée créole couvrant plus de 4000 ans d’histoire en y mêlant des œuvres d’artistes contemporains.

J’ai une pensée particulière pour toi, Monique, qui chaque année dans ton jardin, crée une œuvre originale avec des pierres ou des matériaux naturels. Et là, une sculpture inédite qui j’en suis presque sûre ne te déplaira pas. Tu me diras…

Et enfin nous arrivons ! Beaucoup de monde, quelques embouteillages de voitures, quelques vendeurs de produits locaux et... le paysage unique. Je retrouve cette pointe calcaire escarpée et festonnée qui s’avance fièrement dans l’océan très agité.

Le rocher tortue, toujours là. Mais j’avoue qu’il ressemble plus à un escargot ! Que c’est beau !

Au loin, la Désirade. Cette île sera la première "terre" que Christophe Colomb rencontrera lors  de son deuxième voyage, après des mois en mer : il accostera sur cette île tant "désirée qu'il appellera La Désirade.

Et de l’autre côté, la plage de l'Anse à Plume protégée par une grande barrière de corail.

(Il manque une photo de l'immense croix, à la pointe de la péninsule…oubliée volontairement par Charles !)

Nous rentrons, imprégnés de ce spectacle magnifique.

Le retour sera plus facile puisque nous aurons le vent derrière nous. Mais près de 25 kilomètres par cette chaleur, ce n’est pas facile-facile, nous sentons nos années.

à suivre...